mardi 22 mai 2018

6 MAI 2018 : LA MORT DE NACAMA

Dans le pertuis d'Antioche parcouru de long en large depuis 1978, Nacama l'a parcouru de travers en s'empalant sous spi sur le plateau rocheux de Chauveau ( Ile de Ré), à cause d'une brume de chaleur arrivant soudainement alors qu'on établissait le spi asymétrique acheté récemment ( c'était sa deuxième sortie).
La quille s'est détachée du bateau entraînant une importante voie d'eau nécessitant l'intervention des secours et le grutage de Nacama dès son arrivée aux Minimes escorté  par deux ²vedettes de la SNSM.
les dégâts étant trop importants par rapport au prix du bateau l'expert a décidé d'envoyer Nacama au cimetière  des bateaux.
En guise d'épitaphe je vous livre deux textes écrits sur Nacama cet hiver:

"LE DECLIC": Malgré les années et les milles parcourus, ma malle à rêve ne désemplit pas; sur la planète des voyages d'aventure il y a des voyages "déraisonnables", ceux qui sembleraient vouloir rester une vie entière au rang des songes inavoués. "Trop loin, trop long, trop cher": on pourra trouver  mille alibis pour repousser nos vieux projets  à plus tard. Mais rien n'est trop déraisonnable pour celui qui donne corps à ses rêves, spécialement les plus inaccessibles.
Un grand voyage est un rendez-vous avec soi même, une marque indélébile posée sur l'échelle de la vie. Oser penser à nos rêves les plus fous et murmurer : " Et si c'était maintenant?"

"CATALYSEUR D'AUDACE" ; Nous ne serons jamais des aventuriers, juste des témoins sur les chemins d'un monde qui vit , change et souffre parfois. Tous ceux qui ont eu la chance de voyager le dise : le voyage est un incroyable éclairage sur nos vies; voyager c'est interagir, échanger, participer à la marche du monde. L'aventure dans tout ça? un état d'esprit avant tout, celui qui nous incite à dépasser nos limites, nos appréhensions, à voir ce qui se cache derrière la montagne ou l'horizon, à découvrir ce village oublié des cartes touristiques, à sourire à l'inconnu.
Il y a mille et une manière de partir : les uns anticipent tout, méticuleusement, alignant sur le plancher du salon les pantalons et les tee-shirt, construisant leur itinéraire jour après jour, à la minute près. Les autres enfournent à la va-vite trois bricoles, aucune règle, juste des appréciations, des perceptions, des tempéraments; nous avons tous de justes raisons d'être ce que nous sommes; le plus difficile ? le premier pas! Il y a ceux qui osent, qui se lancent sans expérience aucune et qui apprennent au fil du voyage; et ceux qui observent longtemps avant de se confronter, à pas de loup, aux grandeurs de la nature.
Plus on voyage et plus, voyager  semble simple; les appréhensions sont tenaces mais à mesure que l'on enrichit nos expériences, elles s'évanouissent comme par magie. Un premier grand voyage en amène un second, de la prime expérience naîtra le goût de l'audace;
L'aventure c'est un état d'esprit qui agit tel un catalyseur d'audace.

Merci à tous ceux qui ont suivi et "supporté" Nacama au cours de ses péripéties. Biz dd

lundi 21 mai 2018

BIENVENUE

Le mot RETRAITE ne peut se dissocier du mot VOILIER d'où l'idée de faire ce blog.

les premiers pas de Françoise sur Nacama

vendredi 12 mai 2017


NACAMA EN BALLADE SAISON 2017

Depuis Avril je galère pour me brancher sur Internet mais tout finit par arriver...la preuve!
Nacama reste à La Rochelle cette année et c'est l'occasion pour les amis de venir le rencontrer pour un pot, une "bouffe" ou une sortie dans les pertuis charentais.
La recette ? me donner deux ou trois dates ( les vendredi, samedi ou dimanche) où vous êtes disponible et je vous contacte et on se retrouve sur Nacama et on décide en fonction du temps et de vos envies. Je compte sur vous : 06 50 86 32 26 .
De toutes façons attendez vous à ce que je sollicite les timides, les "qui n'osent pas", and so on...
A bientôt sur Nacama... ou ailleurs! dd

vendredi 22 avril 2016

          NACAMA EN BALLADE 2016

ARTICLE 1 et 2 (2016)  Nacama repart en ballade mi-avril 2016 pour un périple de 4 mois
où il visitera les Ria Bajas de Galicia, PORTO et LISBONNE puis MADERE but de son voyage avant de revenir à La Rochelle en faisant un détour par Les Açores car il lui manque deux îles à son "palmarès" : Santa Maria petite île au sud de Sao Miguel ( l'île principale des Açores) et Florès ( et son satellite Corvo) l'île la plus à l'ouest de l'archipel, à 500 kilomètres de Santa Maria.
Avant de partir Nacama est allé se faire une beauté sur l'aire de carénage Samedi 16 Avril puis une remise à l'eau Lundi 18 Avril avant le grand départ Mardi 19 Avril 2016:
L'équipage se compose de Jean-Pierre, inexpérimenté en matière de voile mais enthousiaste et excellent cuisinier, avec un sens de l'humour et une propension à répandre de la bonne humeur autour de lui, telle, qu'il s'est imposé comme un équipier incontournable.
Le capitaine dd qui bénéficie de l'expérience de la ballade 2015 et a prudemment procédé à deux remplacements : Pinocchio par un pilote automatique "costaud" et le radeau de survie qui donnait des signes de fatigue.
 Nacama va se faire une beauté, emmené par le travellift de La Rochelle
 La quille avant le carénage
 La quille après le carénage
Jean - Pierre, qui va participer au périple 2016 de Nacama

ARTICLE 2 ( 2016)
Mardi 19 Avril: départ de Nacama de La Rochelle pour La Corogne
le vent prévu à 20 Noeuds soufflant de l'Est qui nous faisait partir au grand largue (allure rapide et confortable) pour une durée de traversée du Golfe de Gascogne en 3 jours (voire moins) se transforme en vent de 25 Noeuds soufflant du Nord-Est soit une allure de vent arrière dangereuse car le risque d'empannage sauvage qui pourrait endommager la bôme ( voire descendre le mât)est  important.
On passe au plan B : Gijon dans les Asturies avec l'avantage d'une allure Grand'largue, une journée de moins de navigation d'autant que Jean-Pierre a le mal de mer et n'a rien mangé ni bu durant les 48 heures de navigation.
Conditions difficiles de navigation: rafales jusqu'à 27 Nœuds avec la nécessité de réduire les voiles au maximum ( 3 ris dans la grand'voile et trinquette arisée) et pourtant nous marchions à 7 Nœuds! Heureusement mercredi soir le vent tombe, les dauphins viennent nous saluer à une dizaine pendant un quart d'heure: un vrai régal qui fait oublier le mal de mer à Jean-Pierre! et nous arrivons au petit matin à Gijon au moteur,
Nous sommes seuls au ponton visiteur, le regard étonné voire légèrement admiratif du personnel du port...sans être un exploit cette traversée du Golfe de Gascogne( la huitième pour moi et la plus difficile) était "hard" donc bravo à l'équipage avec une mention particulière au pilote automatique qui a vaillament tenu le choc.
Jean-Pierre a retrouvé l'appétit et donc le moral! nous décidons de rester quelques jours à Gijon pour récupérer d'autant que la météo du we prochain est maussade .
Jean-Pierre porte les traces de sa rencontre brutale avec la bôme

jeudi 21 avril 2016

ARTICLE 3 (2016) : 
          Gijon, ville importante des Asturies recommence à avoir une activité économique avec une meilleure activité de son port de commerce ( pétrole++); elle est jumelée à Niort mais curieusement personne ici ne le sait!
Durant nos trois jours d'escale,la pluie était bien présente la première partie de la journée puis en fin de journée le soleil faisait son apparition en même temps que les habitants qui se livraient à leur sport favori : LE PASEO! en groupe, en famille, en couple ils déambulent sur les larges trottoirs qui serpentent le long du front de mer, échangeant les nouvelles de la vie quotidienne, les mouvements rapides de leurs mains venant renforcer leur discours!
Nous avons découvert la spécialité de Gijon; LE CIDRE infâme boisson aigre qui nécessite de le verser sur un bord de verre en tenant la bouteille à un bon mètre du verre et pas plus d'un à deux centimètres dans le verre et à boire immédiatement + un seul verre par table quelque soit le nombre
de participants !!! On s'est arraché de là et on s'est consolé avec une bière locale bien mieux appréciée par notre estomac...Nous avons posé devant le sigle Gijon et nous nous sentions un peu seul dans la partie du port de plaisance réservé aux visiteurs!!!

mercredi 20 avril 2016

ARTICLE 4 ( 2016):Lundi 25 Avril départ pour La Corogne vers 9 heures, vent arrière, les voiles en ciseaux avec 7/8 Nœuds de vent; le pilote fait son boulot, nous nous éloignons lentement ( 4 Nœuds) mais sûrement de Gijon sous un beau soleil.
Jean-Pierre est encore méfiant mais commence à prendre le rythme du roulis de Nacama; le vent monte progressivement en puissance et la vitesse augmente (5 Nœuds), le paysage défile avec en arrière plan de hautes montagnes enneigées que nous n'avons pas identifié : la sierra ...  à coup sûr!
La lune accompagne notre nuit où nous esquivons une flottille de chalutiers espagnols, les dauphins sont venus prendre des nouvelles de Jean-Pierre et nous souhaiter une bonne nuit ce qui est effectivement le cas...jusqu'à 6h 45 où le bateau stoppe net alors que nous filions à 6 Nœuds voiles en ciseaux; la veille j'avais raconté à Jean-Pierre l'histoire d'un copain qui avait eu la même chose: stoppé net par un espadon d'une centaine de kilos qui avait gobé le leurre de sa ligne de traîne qu'il avait négligé de remonter à la tombée de la nuit.
J'ai donc regardé la ligne de traîne: personne! mais 3 boules de 70 cm de diamètre d'où partait un orin qui emprisonnait la quille de Nacama: j'en suite quitte pour un bain forcé au lever du jour Brr! se glisser dans la combinaison de survie, s'armer d'un couteau tranchant, mettre l'
échelle à l'eau, s'harnacher pour ne pas s'éloigner irrémédiablement du bateau, comptant sur les muscles de Jean-Pierre pour me ramener si les choses ne se passent comme prévu, je plonge sous la quille, au troisième coup de couteau le bateau est libéré; j'ai pris le temps de m'assurer que l'hélice n'est pas endommagée ouf!
Nous arrivons vers 13h 30 à La Corogne par 20 Nœuds de vent avec le moteur qui décide de faire des caprices au mauvais moment: le régime du moteur variant de façon arbitraire ce qui ne facilite pas les manœuvres d'appontage mais on finit par y arriver; quelle journée!
( une dernière photo : la Plaza Mayor de Gijon bordée d'arcades surmontées de  façades rouges du plus bel effet)

mardi 19 avril 2016

ARTICLE 5 (2016):
                         Mercredi 27 Avril: Je présente La Corogne à Jean-Pierre: le front de mer, la place Maria Pita qui héberge la Mairie ( Jean-Pierre a travaillé 25 ans à la Mairie de ...Niort), le marché qui l'a enchanté et la vieille commerçante qui vend des EMPENADAS succulentes! spécialité locale qui ressemble à des petites tourtes fourrées; sardines,fruits de mer,morue and so on...
Bien sûr nous avons goûté à la bière locale : la fameuse "Estrella de Galicia"  qui a laissé  des souvenirs inoubliables à Monique, ma fille, lors de notre passage ici en 2015 avec Nacama.
                         Jeudi 28 Avril :Jean-Pierre a passé une grande partie de la matinée dans la cuisine de Nacama : déjeuner somptueux arrosé d'un Médoc 2010 à la hauteur de l'évènement! une grande promenade s'imposait ce qui nous a mené sous le soleil ( et par force 7 pour le vent!) à la Tour d'Hercule phare construit au premier siècle par les Romains et encore en activité; très bien restaurée elle culmine à 120 mètres au dessus du niveau de la mer.
Le soir nous n'avons pas retrouvé l'ambiance festive de l'an dernier car nous sommes tôt en saison touristique mais un restaurant avec des spécialités locales nous a consolé de très bonne manière.
                         Vendredi 29 Avril : nous quittons demain La Corogne ( entre deux coups de vents fréquents à cette saison) pour la baie de Camarinas ; selon la force du vent nous irons à Muxia ou Camarinas qui sont dans la même ria.
Nous avons passé la matinée à chercher un produit pour "tuer" les bactéries qui risquent de se développer dans le fuel et altérer sa qualité ( ce qui pourrait expliquer ses "caprices"), une vraie randonnée ( 5/6 kilomètres)
N
Nous avons trouvé un endroit pour ranger nos bouteilles de "Estrella de Galicia"; le dernier étage c'est moi, le reste... c'est Jean-Pierre!
Nous posons devant la "Torre de Herculès" phare antique encore en activité
Jean-Pierre ressemble de plus en plus à un marin (il y a du rhum dans la tasse!)