samedi 25 juillet 2015

ARTICLE 1: 2015 ( ne tenez pas compte de la date cela me permet de classer les articles du premier aux suivants) Pardon pour le retard avec lequel je vous donne de nos nouvelles : nous avons quitté La Rochelle dimanche 5 Juillet le matin pour profiter du courant qui nous a amené par le travers de Chassiron ( phare de la pointe d'Oléron) deux heures après notre départ ! Nous quittons notre aire de jeu pour l'AVENTURE!!!
Vent capricieux, période de calme, allure de près, une après midi de farniente avec vent dans la bonne direction et soleil, un thon,des dauphins taquins et joyeux,  un peu de pluie, des nuits fraîches, pas de lune mais une arrivée à La Corogne au bout de trois jours pour réparer nos corps fatigués et la bande UV du génois qui était décousue.
Un accueil chaleureux, une ville dynamique avec une ambiance de fête nocturne sans raison particulière, des goélands qui se baignent dans les fontaines, des glaces sublimes à condition de les déguster après 23 Heures!
Une vraie première nuit dans un bateau qui ne bouge pas!
Bilan : il faut être en bonne condition physique (je commence mes abdos dès mon retour!) , être très attentif au moindre déplacement car tout relâchement est immédiatement sanctionné par une chute, une contusion, un hématome et à tout le moins un juron!
Une bonne dose de philosophie et de fatalisme car les météorologues parlent de PREVISIONS et forcément le vent, capricieux n'en fait qu'à sa tête...
Nous sommes restés trois jours à La Corogne en attendant la réparation de la voile et en profitant de la ville : son marché, ses petits restos, la Estrella de Galicia ( la bière locale) , les promenades après le dîner ( le fameux paséo des Espagnols où en famille on déambule le long des artères en dégustant les fameuses glaces...)
Nous décidons d'entamer "l'acte 2; l'Archipel des Açores à mille milles d'ici! le départ est fixé au samedi 11 Juillet
adtaleur!
notre première prise un thon germond à chair "blanche"
Monique déguste le thon à la  Tahitienne, cela lui donne des ailes!

vendredi 24 juillet 2015

ARTICLE 2: Je suis à Horta au café des sports, chez Peter, lieu mythique pour les navigateurs du monde entier; Monique , ma fille, rentre "au bercail" pour ne revenir que le 9 Août afin de ramener Nacama à La Rochelle...
Acte 2 : nous quittons La Corogne samedi 11 Juillet en début d'après midi par force 4/5 de travers, le bateau marche bien ( 5/6 Noeuds soit 5/6 Milles à l'heure (1mille = 1852mètres) ce qui nous amène au fameux "rail" de nuit : le rail est une bande de 25 milles qui définit la route que doit emprunter les gros bateaux qui passent au large du cap Finistère  : une première bande de 4 Milles pour les bateaux de fret qui remontent, une bande neutre de 1Mille puis une nouvelle bande de 4 Milles  pour les bateaux transportant des matières inflammables, une nouvelle bande neutre de un Mille une bande de 4 Milles pour les bateaux de fret qui descendent du nord de l'Europe vers le Sud, une bande neutre de 1 Mille, une bande de 4 Milles pour les bateaux transportant les matières inflammables, une nouvelle bande neutre de 1 Mille et ...OUF! le grand large est à nous : cap au 245° vers Les Açores à 1000 Milles !!!
Nous n'avons vu PERSONNE durant notre traversée ! étonnant, il faut dire que l'immensité de l'Océan se fait sentir assez rapidement mais curieusement cela ne nous interpelle pas, nous sommes bien sur Nacama qui nous a adopté,bien sûr il y a du bruit, le bateau gîte et le moindre mouvement doit s'accompagner d'infinies précautions sinon la sanction tombe : éraflures, hématomes,contusions et jurons de toutes sortes...
Au fil des jours le vent devient capricieux, le nord-est promis n'est pas au rendez-vous et très vite il faut se résoudre à faire du près: le bateau gîte à 20°, tout élément mal positionné valdingue d'un bord à l'autre, les choses élémentaires ( boire, manger, faire pipi and so on ...) relève du sport de haut niveau ( mes pauvres abdominaux!)
les jours passent le vent vient toujours du sud-ouest, nous prenons l'habitude de vivre comme ces oiseaux type inséparables qui ne se déplacent qu'avec d'infinies précautions en s'aidant de leur bec
La Corogne
Vous avez dit Jambons?

mercredi 22 juillet 2015

ARTICLE 3
un deuxième thon se fait prendre grâce à notre poulpe "red killer", je lève les les filets du poisson comme d'habitude ( à partir de deux on peut parler d'habitude? non?) j'emprunte la recette du poisson à la Tahitienne grâce aux conseils culinaires du livre de Michèle Meffre ( merci Maryvonne) et je suis promu chef cuisinier par l'équipage...
le lendemain une dorade coryphène subit le charme de notre poulpe mais, arrivée au tableau arrière du bateau, un coup de queue lui fait retrouver son élément au grand dam de l'équipage ( les graines à roussir devront attendre un peu ( désolé Annie et Dominique)
le lendemain, un barracuda se fait prendre au piège: cette fois ci nous préparons la remontée du poisson de façon "scientifique" et le voilà dans le cockpit: 95 cms, une chair qui s'apparente au bar de chez nous...me voilà promu GRAND chef cuisinier ( le lendemain je lis dans mes notes que le barracuda peut donner la ciguaterra (démangeaisons horribles !) rien de tout cela...
Nous décidons d'obliquer vers Sao Miguel plus au Sud que notre destination sinon il fallait se taper encore 48 Heures de près: stoïques mais pas masos !
Nous arrivons à Ponta Delgada après 10 jours de mer, un excellent accueil, un grand port de 640 Places, des voisins charmants, de toutes nationalités mais une égale gentillesse...
Bilan: le chariot de grand voile qui a perdu deux roulettes sur quatre , l'étai largable qui s'est rompu
le pilote automatique(alias pinocchio) qui refuse de rester dans son logement : il s'agit d'un cylindre d'où sort un cylindre plus petit qui oriente la barre franche du bateau en fonction du cap choisi , donc il s'allonge ou se rétrécit selon les mouvements du bateau d'où le surnom que Monique a donné au pilote.
Thomas a arrangé tout cela en trois jours ce qui nous a permis de connaître assez bien l'ile : le centre ville et les bonnes adresses pour le "mojito", la piscine d'eau de mer qui nous a vu tous les jours,
Le deuxième thon
Le Barracuda  et le requin...

mardi 21 juillet 2015

ARTICLE 4:
Nous avons visité deux lacs splendides (Lago Azul et Lago Verde) après deux heures de marche en côte la route étant bordée d'Hortensias en continu avec des fleurs "hénaurmes" bleues, blanches, roses
un bain bienvenu dans les eaux tempérées ( pour un lac de montagne) et le bonheur de se sécher allongés sur une pierre de lave chauffée par le soleil...
Vendredi nous somm
 vous avez dit HORTENSIAS ?

es allés au Marché : très coloré, pastèques, bananes, ananas,  charcuteries locales,et le fameux fromage de Sao Jorge ( 100 litres de lait de vache pour faire un fromage de 10 kgs)
Nous avons terminé notre séjour à Ribeira Grande que nous avons atteint en bus, une baignade dans la piscine d'eau de mer ( habituelle dans chaque ville de l'ile) , un repas somptueux ( une sorte de "bouillabaisse" locale succulente) et une petite frayeur en attendant le dernier bus pour le retour ( qui est arrivé en retard et a fait l'école buissonnière en passant dans tous les hameaux où des gens sortaient de nulle part pour prendre le bus et discutaient avec le chauffeur comme des amis d'enfance)
SAMEDI direction Faial
adtaleur

lundi 20 juillet 2015

*
ARTICLE 5 :"pour qu'une croisière en voilier soit réussie il faut un bon moteur" ce vieil adage "paradoxal" s'est trouvé vérifié lorsque nous avons décidé de quitter Sao Miguel pour Fayal et son port mythique HORTA, but de notre voyage; pour cela il faut faire une route au 298° exactement et le vent vient...du 300°!
Nous avons fait du près pendant deux heures et ensuite du moteur jusqu'à Vélas petit port niché contre une falaise sur l'ile de Sao Jorge, car la nuit arrivait et il restait encore une vingtaine de milles pour arriver à Horta;
Nous avons été accueillis par des cris "nasillards" d'oiseaux locaux qui ne se manifestent qu'à la tombée du jour et à l'aube...étonnant;
Sao Jorge est une ile tout en longueur célèbre par son fameux fromage de vache que nous avions déjà dégusté dès notre arrivée à Ponta Delgada; en France nous sommes gâtés question fromage mais celui de Sao Jorge tiendrait la dragée haute à certains fromages du Cantal auxquels on pourrait le comparer.
Le lendemain cap sur Horta que nous atteignons en début d'après midi ( vous avez dit : moteur? étonnant?non?) on nous propose une place pour les bateaux de 40 mètres et plus ! on en demandait pas tant, en fait le port est plein à cause des festivités annuelles de la première semaine d'Août...
Dès que nous quittons notre ponton on remarque les quais remplis de dessins fait par les navigateurs pour marquer leur passage : il y en a partout :les digues, les parapets, les quais bien sûr, nous trouvons une petite place sur la digue tribord; Monique fait le "brouillon" achète le matériel chez le droguiste du coin et me fait promettre de passer à l'action car elle prend l'avion et ne reviendra que le 9 Août pour le retour; les cœurs sont serrés au moment de la séparation mais tout se passe bien et dès son arrivée Monique me rassure par un coup de fil.
Le lendemain je me transforme en artiste peintre et une dizaine de personnes m'a accosté pour me demander des renseignements: pourquoi "Nacama", d'où je viens etc...une ambiance très sympathique mais si je reviens il faudra améliorer mon Anglais!
C'est décidé demain je pars en solo pour Vélas première étape de mon périple qui me conduira à Ponta Delgada sur Sao Miguel où je dois récupérer Monique pour le voyage "retour au bercail" et vous lisez bien : le vent est portant je vais rejoindre Vélas A LA VOILE!
départ correct, Pinocchio m'a bien aidé pour les manœuvres et le moteur a été irréprochable pour les manœuvres de port  arrivée à 14 heures à Vélas sous des trombes d'eau mais l'avantage aux Açores, comme il y a toujours du vent, on sèche vite!





le café des sports  Peter's café   les quais de Horta   notre marque de passage à Horta



dimanche 19 juillet 2015

ARTICLE 6 : de HORTA à VELAS ( port de l'ile de Sao Jorge)
départ de Horta sans problème, le taquet ( merci Gilbert) placé au maître bau ( partie la plus large du bateau) m'aide bien à retenir le bateau près du ponton pendant que je défais les amarres avant et arrière; ensuite je libère le bateau en lâchant l'amarre sur le-dit taquet et le moteur fait le reste!
Un petit tour vers la digue tribord pour voir l'effet du nom NACAMA peint sur la digue ( pas mal cela se voit quand on rentre dans le port, Monique a choisi un bon endroit ) et cap sur Vélas que j'atteins 5 heures plus tard, à la voile après avoir essuyé un grain mahousse costaud avec une visibilité d'à peine 50 mètres qui a duré un bon quart d'heure...
L'accostage se passe bien: examen réussi pour ma première virée en solo !
Le lendemain je m'active sur mon blog en y joignant les photos qui accompagnent les articles
 les falaises qui "tombent" dans la mer, nacama vu de la mer, le mont Pico et Sao Jorge


samedi 18 juillet 2015

ARTICLE 7 : de Vélas à HANGRA DO HEROISMO ( port de TERCEIRA) 51 Milles
Samedi 1er Août je quitte le port de bonne heure, peu de vent, c'est bon pour les manœuvres de port encore une fois je m'en sors bien, cap sur Terceira mais au vent arrière qui est une allure instable d'autant qu'avec les vagues les risques d'empannages (lorsque la grand'voile change de coté de façon brutale)  sont fréquents aussi prudemment je décide d'une allure de grand largue ( à 120 ° du vent)
et j'empannerai quand je voudrai ( non mais dites donc monsieur le vent!)
Le port de Terceira se cache derrière le Mont Brasil une colline d'au moins 400 mètres et l'accueil est chaleureux; je trouve une place à l'entrée du port,satisfait de ma manoeuvre mais le gentil responsable me propose une place au calme et presque en ville ( comme à La Rochelle au vieux port) nouvelle manoeuvre de départ du ponton et d'arrivée au ponton cela commence à devenir une habitude et je me sens un peu plus à l'aise en solo.
                                          La plage à coté du port...
                                         Les pigeons ne sont pas farouches à Terceira
                                          Les couleurs sont particulières à Terceira

vendredi 17 juillet 2015

ARTICLE 8 : de TERCEIRA à SAO MIGUEL
95 milles séparent les deux iles , il faut que je passe une nuit en mer, le vent est portant je mets les voiles dès la sortie du port de Hangra de Héroismo et je ne les rangent qu'à l'arrivée à Ponta Delgada port de Sao Miguel une belle navigation A LA VOILE! j'engrange de l'expérience.
Je retrouve "ma" place que nous avions en arrivant aux Açores et maintenant il ne me reste plus qu'à
 attendre Monique qui arrive Dimanche pour le retour déjà (je n'ai pas l'impression d'avoir quitté La Rochelle début Juillet)
Je vais vous présenter "nos" compagnons qui nous été utiles durant ce voyage : le pilote change la vie du barreur et pour un voyage aussi long il s'avère indispensable. Le panneau solaire et l'éolienne se complètent pour assurer l'énergie à bord ( instruments de navigation, frigo,feux de route pour la nuit and so on...) ils se sont bien acquittés de leur tâches car les batteries sont toujours au taquet.
Le poulpe baptisé "red killer" nous a permis de manger du poisson frais, très bon, et c'est un sujet d’intérêt complémentaire qui entraîne des discussions culinaires qui mettent l'eau à la bouche car les repas sont un sujet important : que faire en fonction des conditions de navigation? pas question de cuisiner lorsque le bateau gîte à 20° ou que vent arrière il tangue sans arrêt alors on s'adapte : on mange dans des bols, on réchauffe des plats cuisinés ou des soupes bienvenues le soir quand le frais s'installe... L'apéritif est sans alcool quand on navigue mais les accompagnements sont appréciés ( petites tartines avec dessus de bonnes spécialités de "La Belle Iloise" notre bienfaitrice se reconnaîtra!)
L'anémomètre nous indique la direction et la force du vent ; cela nous aide dans nos décisions pour adapter la voilure en fonction de la force du vent
Le compas nous indique la direction à prendre en fonction des calculs de la route faits à partir des cartes marines
Le G.P.S indispensable qui  nous indique la route "vraie" et la vitesse "vraie" à laquelle nous nous déplaçons, par précaution j'en ai embarqué deux autres ( merci Christian)
L'A.I.S. ou dispositif anti-collision qui comme son nom l'indique nous prévient si un bateau rentre dans un champ que nous définissons ( 3 ou 6 milles en fonction de la zone où nous navigons) très utile quand je navigue en solo ( une alarme se déclenche  dès qu'une "cible" rentre dans le champ défini...
Nous assurons des quarts de telle sorte que la veille est permanente ( deux heures le jour et trois heures la nuit ce qui permet à l'équipier qui se repose de terminer son rêve!)

                                           PINOCCHIO
                                          L' EOLIENNE ET LE PANNEAU SOLAIRE


                                          LE "RED KILLER"  ;  LE COMPAS ET L'ANEMOMETRE

jeudi 16 juillet 2015

ARTICLE 9 : TERCEIRA appelée ainsi car ce fut la troisième Ile des Açores découverte par les Portugais au XV èm siècle fait 30 kms de long et 17 de large environ; la "capitale" Angra de Héroismo appelée ainsi à cause de la vaillance de ses habitants qui ont repoussé à plusieurs reprises les envahisseurs a été classée au patrimoine historique de l'humanité par l'UNESCO, elle est la capitale "culturelle" des Açores: en effet elle a été la première ville européenne établie aux Açores avec une architecture remarquable qui abrite de nombreux édifices administratifs ; détruite par un séisme en 1983 elle a été rebatie en 10 ans! C'est la seule Ile qui possède une autoroute ! ( attention aux radars, vous êtes en Europe!)
                                         une tortue à terceira?
                                         des falaises abrutes de 800 mètres (regardez la taille  des maisons)
                                         le jardin botanique et le port bien protégé(nacama est le deuxième à droite)

mercredi 15 juillet 2015

                                                       tous les trottoirs sont ainsi
                                         La flore est luxuriante
ARTICLE 10 : SAO MIGUEL est la plus grande ile de l'Archipel avec 62 kms de long et seulement 15 kms de large; elle héberge 62.000 habitants sur 247.000 h. pour  les neuf iles.
Son port est très actif ( fret, passagers, pêche et... plaisance ( 640 places quand même)
Sao Miguel capitale incontestée sur le plan économique et   politique  qui  fait  figure de navire amiral de la flotille açorienne.
Son aéroport international est la plaque tournante des Açores même si chaque ile a son aéroport seul moyen de locomotion quand les conditions météorologiques se détériorent.
Le centre ville de Ponta Delgada la ville principale est agréable avec beaucoup de touristes, les autochtones sont assez cool, se déplaçant souvent en famille, les restaurants sont nombreux et pas trop chers avec beaucoup de poissons proposés arrosé de verdelho le vin local rouge ou blanc qui passe assez bien avec les plats pas trop relevés ici et au dessert les fameux ananas et de petites bananes succulentes....
les trottoirs sont particulièrement travaillés en pierre de lave
Le contraste est saisissant entre le calme des autres ile et la circulation automobile dans le centre ville de Ponta Delgada  surtout aux heures de pointe ( 2 heures de décalage avec la France ( en moins) )
Une piscine naturelle d'eau de mer , gratuite, surveillée par deux maîtres nageurs, avec une eau à 23 °
à 300 mètres du port de plaisance...
Nous avons adopté Ponta Delgada et nous connaissons les bonnes adresses pour un repas, un mojito, une petite bière locale and so on.... Sûr on reviendra!







mardi 14 juillet 2015

ARTICLE 11 : ci-dessus le Mont Pico dans tous ses états!(le plus haut sommet du Portugal avec ses 2531 mètres). Les Açores méritent qu'on y revienne pour passer par exemple une semaine sur chaque île pour bien la connaître  donc à méditer pour les navigations futures.
Il faut penser au retour, Monique arrive demain par avion et bien entendu le vent est passé au Nord Est ( chose rare à cette période de l'année soulignent les météorologues!) , le vent dans le nez on commence à avoir l'habitude, on fera avec mais on ne se décourage pas.
Je ne peux nourrir le blog en mer aussi nos vous remercions du soutien que vous nous avez apporté par votre intérêt à suivre notre périple et dès notre retour je vous raconterai le voyage retour...

 du haut du mât ou sur le pont le plaisir de vous saluer est le même...

lundi 13 juillet 2015

CONCLUSION : Ma période en solo m'a permis de réfléchir à ma nouvelle condition : retraité! voilà je me suis glissé dans ce costume un peu vague dans ce statut qui n'est ni un état,ni une condition,ni une classe,encore moins une situation et certainement pas une profession.
Nous sommes des millions à le vivre et même à être payé pour cela, plus ou moins bien; si ce n'est pas un état,est-ce un état d'esprit?
J'ai démarré fort en choisissant Les Açores une semaine seulement après ma cessation d'activité; ce n'est pas le but qui me porte mais le chemin; bien sûr il faut un brin d'inconscience pour partir et un peu de chance pour en revenir avec entre les deux une grande dose d'obstination.
Après la retraite,faut-il le rappeler,c'est la terre froide du cimetière pour les uns, le bruleur du four crématoire pour les autres; "C'est merveilleux la vieillesse, dommage que ça finisse si mal!" disait François Mauriac alors autant ne pas rester les deux pieds dans le même sabot!
La retraite est dans une vie un moment privilégié de liberté totale, une vie choisie et non imposée comme l'ont été nos vies passées d'adultes actifs; la retraite - période de tous les possibles- est la porte ouverte à tous les défis même les plus fous!
C'est aussi le moment où l'on prend conscience de sa fragilité; la retraite est sans doute la période la plus fertile,la plus ressemblante à nous-mêmes,la plus importante de notre existence...
Dès mon retour je déciderai de mon "plan de carrière" de retraité.
(les petites maisons qui "gravissent la colline"
 le vélo pliant très utile acheté grâce à la générosité des patients : MERCI +++++

dimanche 12 juillet 2015

ARTICLE 12 : Le retour (ci dessus Thomas et Monique réparent la bôme
Monique arrive Dimanche 9 Août avec un retard moindre que ceux habituels quand on prend la compagnie Easy Jet mais suffisant pour qu'on se dirige dès son arrivée vers un restaurant pour un dernier bon déjeuner "terrestre" avant le départ programmé l'après midi.
La météo est correcte sur quatre jours,nous aurons simplement 10 Noeuds de vent Nord Est ( dans le pif) Mardi (au pire un coup de moteur et ça passera).
On a fait un départ canon avec un peu plus de vent que prévu et Mardi patatras: au lieu des 10Noeuds de vent prévu on se prend 30 Noeuds "dans la gueule" avec un empannage involontaire et pour paraphraser Brassens:"une saute de vent soudaine a mis notre bôme dans les nues"; la grand'voile s'est entourée au mât , nous avions heureusement enroulé le génois et nous voilà vent arrière, en fuite, ce qui nous faisait retourner sur nos pas alors que nous étions à 160 Milles de Sao Miguel...
Nous arrivons à Ponta Delgada Mercredi après midi, Thomas, l'homme providentiel,intervient pour la troisième fois du voyage en sciant la bôme sur deux centimètres et trois rivets plus tard elle est opérationnelle. Any,sa femme, s'est occupée des voiles qui ont "morflé" durant le coup de vent et on décide de quitter Sao Miguel de façon définitive Samedi 15 Août.


je vous rassure le voilier n'était pas à 90 ° mais c'était chaud quand même!

samedi 11 juillet 2015

ARTICLE 13 :Nous quittons Sao Miguel en longeant la côte sans se lasser du spectacle des falaises qui plongent dans la mer, des camaïeux de couleur verte qu'arborent les champs et les forêts, les nuages qui courent sur la crête des montagnes, des petites maisons alignées sur deux rangées:la première au ras de la côte et la seconde 400 à 600 mètres plus haut avec, entre, les lacets de la route qui les relie, les cascades qui, elles aussi, plongent dans la mer d'une hauteur vertigineuse et le ballet des puffins cendrés véritables orfèvres de la gestion du vent avec des vols planés au ras de l'eau époustouflants!
Le vent est conforme aux prévisions météo (ouf!) ; le bateau avance à une moyenne de cinq nœuds au bon plein voire vent de travers; malheureusement il décide au bout de quatre jours de faire grève ( pas plus de trois noeuds de vent durant cette période!) et nous sommes obligés de faire route au moteur durant trois jours sans interruption.
Le ron-ron régulier et réconfortant du moteur ne compense pas la fatigue engendrée par ce bruit continu; dans ma couchette ma tête est à... un mètre du moteur!Nous avions une bonne réserve de gas-oil mais il a fallu se creuser les méninges pour gérer au mieux la situation.
La météo prise chaque matin grâce au téléphone satellitaire nous indique qu'une grosse dépression arrive sur le Golfe de Gascogne avec des vents soufflant à 40 Nœuds ( force 8) : comme on a déjà donné, la seule option à prendre est de nous réfugier à La Corogne; sitôt le rail franchi le vent a la bonne idée de revenir, qui plus est vent de travers à 10 Nœuds , une aubaine, on arrête le moteur...qu'il faudra remettre en route à 10 Milles de La Corogne car le vent a décidé de changer de direction et de venir face à nous, l'anémomètre indique 20 Nœuds accompagné d'une pluie abondante.
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Nous arrivons vers 15h 30 au port, soulagés d'être à l'abri vu la dégradation du temps. Un bon thé, une bonne douche, un apéro musclé et une soirée festive dans les petites rues de La Corogne que nous commençons à bien connaître; la pluie s'est arrêtée, toujours autant de monde qui a encore et toujours quelque  chose à se dire!
les puffins cendrés qui nous ont fait un festival de vols planés tout au long de notre séjour