samedi 11 juillet 2015

ARTICLE 13 :Nous quittons Sao Miguel en longeant la côte sans se lasser du spectacle des falaises qui plongent dans la mer, des camaïeux de couleur verte qu'arborent les champs et les forêts, les nuages qui courent sur la crête des montagnes, des petites maisons alignées sur deux rangées:la première au ras de la côte et la seconde 400 à 600 mètres plus haut avec, entre, les lacets de la route qui les relie, les cascades qui, elles aussi, plongent dans la mer d'une hauteur vertigineuse et le ballet des puffins cendrés véritables orfèvres de la gestion du vent avec des vols planés au ras de l'eau époustouflants!
Le vent est conforme aux prévisions météo (ouf!) ; le bateau avance à une moyenne de cinq nœuds au bon plein voire vent de travers; malheureusement il décide au bout de quatre jours de faire grève ( pas plus de trois noeuds de vent durant cette période!) et nous sommes obligés de faire route au moteur durant trois jours sans interruption.
Le ron-ron régulier et réconfortant du moteur ne compense pas la fatigue engendrée par ce bruit continu; dans ma couchette ma tête est à... un mètre du moteur!Nous avions une bonne réserve de gas-oil mais il a fallu se creuser les méninges pour gérer au mieux la situation.
La météo prise chaque matin grâce au téléphone satellitaire nous indique qu'une grosse dépression arrive sur le Golfe de Gascogne avec des vents soufflant à 40 Nœuds ( force 8) : comme on a déjà donné, la seule option à prendre est de nous réfugier à La Corogne; sitôt le rail franchi le vent a la bonne idée de revenir, qui plus est vent de travers à 10 Nœuds , une aubaine, on arrête le moteur...qu'il faudra remettre en route à 10 Milles de La Corogne car le vent a décidé de changer de direction et de venir face à nous, l'anémomètre indique 20 Nœuds accompagné d'une pluie abondante.
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Nous arrivons vers 15h 30 au port, soulagés d'être à l'abri vu la dégradation du temps. Un bon thé, une bonne douche, un apéro musclé et une soirée festive dans les petites rues de La Corogne que nous commençons à bien connaître; la pluie s'est arrêtée, toujours autant de monde qui a encore et toujours quelque  chose à se dire!
les puffins cendrés qui nous ont fait un festival de vols planés tout au long de notre séjour

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