vendredi 22 avril 2016

          NACAMA EN BALLADE 2016

ARTICLE 1 et 2 (2016)  Nacama repart en ballade mi-avril 2016 pour un périple de 4 mois
où il visitera les Ria Bajas de Galicia, PORTO et LISBONNE puis MADERE but de son voyage avant de revenir à La Rochelle en faisant un détour par Les Açores car il lui manque deux îles à son "palmarès" : Santa Maria petite île au sud de Sao Miguel ( l'île principale des Açores) et Florès ( et son satellite Corvo) l'île la plus à l'ouest de l'archipel, à 500 kilomètres de Santa Maria.
Avant de partir Nacama est allé se faire une beauté sur l'aire de carénage Samedi 16 Avril puis une remise à l'eau Lundi 18 Avril avant le grand départ Mardi 19 Avril 2016:
L'équipage se compose de Jean-Pierre, inexpérimenté en matière de voile mais enthousiaste et excellent cuisinier, avec un sens de l'humour et une propension à répandre de la bonne humeur autour de lui, telle, qu'il s'est imposé comme un équipier incontournable.
Le capitaine dd qui bénéficie de l'expérience de la ballade 2015 et a prudemment procédé à deux remplacements : Pinocchio par un pilote automatique "costaud" et le radeau de survie qui donnait des signes de fatigue.
 Nacama va se faire une beauté, emmené par le travellift de La Rochelle
 La quille avant le carénage
 La quille après le carénage
Jean - Pierre, qui va participer au périple 2016 de Nacama

ARTICLE 2 ( 2016)
Mardi 19 Avril: départ de Nacama de La Rochelle pour La Corogne
le vent prévu à 20 Noeuds soufflant de l'Est qui nous faisait partir au grand largue (allure rapide et confortable) pour une durée de traversée du Golfe de Gascogne en 3 jours (voire moins) se transforme en vent de 25 Noeuds soufflant du Nord-Est soit une allure de vent arrière dangereuse car le risque d'empannage sauvage qui pourrait endommager la bôme ( voire descendre le mât)est  important.
On passe au plan B : Gijon dans les Asturies avec l'avantage d'une allure Grand'largue, une journée de moins de navigation d'autant que Jean-Pierre a le mal de mer et n'a rien mangé ni bu durant les 48 heures de navigation.
Conditions difficiles de navigation: rafales jusqu'à 27 Nœuds avec la nécessité de réduire les voiles au maximum ( 3 ris dans la grand'voile et trinquette arisée) et pourtant nous marchions à 7 Nœuds! Heureusement mercredi soir le vent tombe, les dauphins viennent nous saluer à une dizaine pendant un quart d'heure: un vrai régal qui fait oublier le mal de mer à Jean-Pierre! et nous arrivons au petit matin à Gijon au moteur,
Nous sommes seuls au ponton visiteur, le regard étonné voire légèrement admiratif du personnel du port...sans être un exploit cette traversée du Golfe de Gascogne( la huitième pour moi et la plus difficile) était "hard" donc bravo à l'équipage avec une mention particulière au pilote automatique qui a vaillament tenu le choc.
Jean-Pierre a retrouvé l'appétit et donc le moral! nous décidons de rester quelques jours à Gijon pour récupérer d'autant que la météo du we prochain est maussade .
Jean-Pierre porte les traces de sa rencontre brutale avec la bôme

jeudi 21 avril 2016

ARTICLE 3 (2016) : 
          Gijon, ville importante des Asturies recommence à avoir une activité économique avec une meilleure activité de son port de commerce ( pétrole++); elle est jumelée à Niort mais curieusement personne ici ne le sait!
Durant nos trois jours d'escale,la pluie était bien présente la première partie de la journée puis en fin de journée le soleil faisait son apparition en même temps que les habitants qui se livraient à leur sport favori : LE PASEO! en groupe, en famille, en couple ils déambulent sur les larges trottoirs qui serpentent le long du front de mer, échangeant les nouvelles de la vie quotidienne, les mouvements rapides de leurs mains venant renforcer leur discours!
Nous avons découvert la spécialité de Gijon; LE CIDRE infâme boisson aigre qui nécessite de le verser sur un bord de verre en tenant la bouteille à un bon mètre du verre et pas plus d'un à deux centimètres dans le verre et à boire immédiatement + un seul verre par table quelque soit le nombre
de participants !!! On s'est arraché de là et on s'est consolé avec une bière locale bien mieux appréciée par notre estomac...Nous avons posé devant le sigle Gijon et nous nous sentions un peu seul dans la partie du port de plaisance réservé aux visiteurs!!!

mercredi 20 avril 2016

ARTICLE 4 ( 2016):Lundi 25 Avril départ pour La Corogne vers 9 heures, vent arrière, les voiles en ciseaux avec 7/8 Nœuds de vent; le pilote fait son boulot, nous nous éloignons lentement ( 4 Nœuds) mais sûrement de Gijon sous un beau soleil.
Jean-Pierre est encore méfiant mais commence à prendre le rythme du roulis de Nacama; le vent monte progressivement en puissance et la vitesse augmente (5 Nœuds), le paysage défile avec en arrière plan de hautes montagnes enneigées que nous n'avons pas identifié : la sierra ...  à coup sûr!
La lune accompagne notre nuit où nous esquivons une flottille de chalutiers espagnols, les dauphins sont venus prendre des nouvelles de Jean-Pierre et nous souhaiter une bonne nuit ce qui est effectivement le cas...jusqu'à 6h 45 où le bateau stoppe net alors que nous filions à 6 Nœuds voiles en ciseaux; la veille j'avais raconté à Jean-Pierre l'histoire d'un copain qui avait eu la même chose: stoppé net par un espadon d'une centaine de kilos qui avait gobé le leurre de sa ligne de traîne qu'il avait négligé de remonter à la tombée de la nuit.
J'ai donc regardé la ligne de traîne: personne! mais 3 boules de 70 cm de diamètre d'où partait un orin qui emprisonnait la quille de Nacama: j'en suite quitte pour un bain forcé au lever du jour Brr! se glisser dans la combinaison de survie, s'armer d'un couteau tranchant, mettre l'
échelle à l'eau, s'harnacher pour ne pas s'éloigner irrémédiablement du bateau, comptant sur les muscles de Jean-Pierre pour me ramener si les choses ne se passent comme prévu, je plonge sous la quille, au troisième coup de couteau le bateau est libéré; j'ai pris le temps de m'assurer que l'hélice n'est pas endommagée ouf!
Nous arrivons vers 13h 30 à La Corogne par 20 Nœuds de vent avec le moteur qui décide de faire des caprices au mauvais moment: le régime du moteur variant de façon arbitraire ce qui ne facilite pas les manœuvres d'appontage mais on finit par y arriver; quelle journée!
( une dernière photo : la Plaza Mayor de Gijon bordée d'arcades surmontées de  façades rouges du plus bel effet)

mardi 19 avril 2016

ARTICLE 5 (2016):
                         Mercredi 27 Avril: Je présente La Corogne à Jean-Pierre: le front de mer, la place Maria Pita qui héberge la Mairie ( Jean-Pierre a travaillé 25 ans à la Mairie de ...Niort), le marché qui l'a enchanté et la vieille commerçante qui vend des EMPENADAS succulentes! spécialité locale qui ressemble à des petites tourtes fourrées; sardines,fruits de mer,morue and so on...
Bien sûr nous avons goûté à la bière locale : la fameuse "Estrella de Galicia"  qui a laissé  des souvenirs inoubliables à Monique, ma fille, lors de notre passage ici en 2015 avec Nacama.
                         Jeudi 28 Avril :Jean-Pierre a passé une grande partie de la matinée dans la cuisine de Nacama : déjeuner somptueux arrosé d'un Médoc 2010 à la hauteur de l'évènement! une grande promenade s'imposait ce qui nous a mené sous le soleil ( et par force 7 pour le vent!) à la Tour d'Hercule phare construit au premier siècle par les Romains et encore en activité; très bien restaurée elle culmine à 120 mètres au dessus du niveau de la mer.
Le soir nous n'avons pas retrouvé l'ambiance festive de l'an dernier car nous sommes tôt en saison touristique mais un restaurant avec des spécialités locales nous a consolé de très bonne manière.
                         Vendredi 29 Avril : nous quittons demain La Corogne ( entre deux coups de vents fréquents à cette saison) pour la baie de Camarinas ; selon la force du vent nous irons à Muxia ou Camarinas qui sont dans la même ria.
Nous avons passé la matinée à chercher un produit pour "tuer" les bactéries qui risquent de se développer dans le fuel et altérer sa qualité ( ce qui pourrait expliquer ses "caprices"), une vraie randonnée ( 5/6 kilomètres)
N
Nous avons trouvé un endroit pour ranger nos bouteilles de "Estrella de Galicia"; le dernier étage c'est moi, le reste... c'est Jean-Pierre!
Nous posons devant la "Torre de Herculès" phare antique encore en activité
Jean-Pierre ressemble de plus en plus à un marin (il y a du rhum dans la tasse!)

lundi 18 avril 2016

ARTICLE 6 ( 2016):
                         Samedi 30 Avril : départ de La Corogne - vent de Nord-Est bien établi - nous nous éloignons rapidement en direction de la Baie de Camarinas.
      La houle est présente mais Jean-Pierre tient le coup; il préfère ne pas s'alimenter par prudence. Notre arrivée dans la Ria est saluée par un vent de Nord-Est de 20 Nœuds au moins : donc ce sera Muxia à l'entrée de la Ria ( pour arriver à Camarinas il aurait fallu reduire la toile et tirer des bords ce qui n'est pas chose aisée par 20 Nœuds de vent).
     Muxia est un petit village soigné avec une belle église face au large, de belles plages près du port de plaisance et un large "paséo maritimo" qui fait pratiquement le tour de la cité.

 J'ai oublié de vous dire qu'il fait beau comme en témoigne le ciel sur les photos;

                         Lundi 02 Mai: nous mettons le cap sur Portosin dans la Ria de Muros, que nous atteignons dans l'après midi après une navigation rapide, toujours au grand largue, nous avons pris la mesure du vent de Nord-Est qui est fréquent dans cette région au printemps, Jean-Pierre était serein
mais il a quand même attendu d'être au port pour attaquer le "chorizo" avec l'inévitable "Estrella de Galicia"
     Demain nous irons visiter Noia à dix minutes en bus et le lendemain une grande journée de visite à Saint-jacques de Compostelle à une heure de bus en partant  du port.

le "paséo maritimo" de Muxia
Si vous lui demandez, Jean-Pierre vous donnera l'adresse de son coiffeur!

dimanche 17 avril 2016

ARTICLE 7 ( 2016)
                         Mardi 3 Mai: Nous prenons le bus à Portosin pour Noia dans une ambiance bon enfant, dix minutes plus tard nous sommes à Noia, au fond de la Ria de Muros,  avec un début d'envasement visible car nous arrivons à marée basse ce qui explique qu'il n'y a pas de marina à Noia.
     Petite ville avec des supermarchés bien achalandés,  un marché couvert où le poisson et les crustacés abondent, de petites rues bordées d'arcades et de maisons en pierres datant de plusieurs siècles.
                         Mercredi 4 Mai: Réveil à 7 heures et nous sommes à l'arrêt du bus dès 8 heures: pas question de le rater sinon le suivant passe une heure et demi plus tard, d'autant qu'il faut choper la correspondance à Noia pour Saint Jacques de Compostelle. Heureusement tout se passe comme prévu et à onze heures nous sommes devant la cathédrale de Saint Jacques de Compostelle- une étape importante dans notre périple "nacamesque"- la façade principale est en travaux mais l'ensemble est imposant avec la mairie qui lui fait face; bien sûr nous remarquons la présence du "butafumeiro", l'encensoir énorme manié par six personnes pour "désinfecter" les pèlerins qui arrivaient en masse dans la cathédrale et dont l'hygiène n'était pas irréprochable.
     Le chœur est magnifique, couvert de feuilles d'or et les deux orgues impressionnants avec une architecture particulière en miroir; la ferveur est palpable, des messes sont dites dans de minuscules chapelles attenant à la cathédrale, des fidèles prient, d'autres se confessent et certains craquent sur le plan émotionnel au milieu de ce lieu unique...
     Un petit bar à "tapas" recharge nos batteries et nous retrouvons la station d'autobus à une demi-heure de marche tout de même, et nous revenons,fatigués mais heureux d'avoir foulé les marches de la cathédrale de Saint Jacques de Compostelle comme tant d'autres pèlerins dont peu sont venus à la voile n'est-ce pas?
( sur la photo ci dessus on voit Jean-Pierre de vant la mairie de ... NOIA.

Jean-Pierre devant la mairie de...Saint Jacques de Compostelle
Le butafumeiro de la cathédrale de Saint Jacques de Compostelle

samedi 16 avril 2016

ARTICLE 8 ( 2016)
                         Voilà deux semaines que nous sommes partis de La Rochelle avec un mode de vie particulier, surtout pour Jean-Pierre qui découvre la navigation hauturière; c'est vrai que les deux premiers jours la marche était un peu haute, mais il récupère bien et surtout il accepte les aléas de cette aventure puisqu'il l'a accepté en toute connaissance de cause, en toute liberté qui est comme chacun le sait, non pas de faire ce que l'on veut mais de vouloir ce que l'on fait.
                         En mer, il observe mes faits et gestes; j'essaie d'être le plus pédagogue possible et avec le nouveau pilote automatique- "LE" barreur idéal- je me débrouille tout seul même pour les virements de bord qui habituellement demande l'aide d'un équipier.
                         A terre il est un compagnon agréable, se mettant au fourneau dès les amarres posées, en écoutant sur "YOU TUBE" les succès qui nous ont donné des émotions au cours des années 60 à 80 voire 90... les soirées passent vite entre la vaisselle ( et oui!), ranger le bateau, donner son avis sur le chanteur qui nous accompagne, parler de la journée du lendemain, prendre la météo, choisir le port dans la Ria suivante en fonction du vent, essayer de philosopher sur les grands thèmes de la vie et je ne sais si l"Estrella de Galicia" a marqué Jean-Pierre quand il m'a avoué que la pression il vaut mieux la boire que la subir!
                          C'est vrai que la pression est un mot qui n'a plus cours sur le bateau depuis deux semaines; nous avons fait une trame de notre périple mais surtout pas de date précise et ce sont les conditions climatiques qui guident nos déplacements et à chaque escale on profite à fond avec souvent des remarques pertinentes :Jean-Pierre a vu un écriteau écrit en petites minuscules devant un confessionnal à la cathédrale de Saint Jacques de Compostelle et me demande de le traduire "Si vous parlez à Dieu, vous êtes croyant; s'il vous répond vous êtes schizophrène" ( en fait c'était écrit en Galicien que je ne comprends pas du tout!)
 Jean-Pierre dans une vieille rue de Noia

la façade principale de la cathédrale de Saint Jacques de Compostelle

jeudi 14 avril 2016

ARTICLE 9 (2016) :
          Vendredi 6 Mai: départ de Portosin vers 8 heures et arrivée à BAIONA vers 17 heures soit 9 heures de moteur; port cher à Christian Quichaud, mon mentor; si la cité est intéressante par sa richesse patrimoniale indéniable: chateau, chemin de ronde, réplique de la Pinta ( avec laquelle Christophe Colomb a atterri à Baiona à l'issue de son premier voyage), Statue de la Vierge haute de 15 mètres avec le visage et les mains en porcelaine and so on... par contre le port de plaisance laisse à désirer: c'est le plus cher depuis le début de notre voyage, les douches sont froides et prises dans un local style Algeco, pas d'Internet ce qui fait bouillir Jean-Pierre qui ne peut pas avoir "You-tube", le ponton (dont l'arrivée sur le terre plein est "casse-gueule", pas de laverie et pour couronner le tout on se paye une méga dépression ( 978 HP) qui nous bloque ici jusqu'à Mercredi!
          Samedi nous avons fêté l'anniversaire de Jean-Pierre avec nos voisins de ponton, dèjà rencontrés à La Corogne et à Muxia: Marine et Vincent sur "Shamrock" un Arpège remarquablement restauré; ils sont arrivés vers midi trente et sont repartis vers 18 h 30 alors que le vent soufflait à force 9 et que la pluie était battante; j'avais laissé le hublot de ma couchette ( qui donne forcément à l'Ouest!) ouvert = ma couchette s'est transformé en piscine et j'ai dû coucher dans le carré!
          Dimanche : le baromètre a du mal à remonter et la matinée est ponctuée d'averses qui m'empêche de sécher ma literie; heureusement après le déjeuner le soleil fait son apparition et, conjugué au vent fort il arrive à sécher mes affaires : je dormirai dans ma couchette, coin douillet que  j'apprécie de plus en plus.
          Jean-Pierre continue d'apprécier Christian Quichaud mais son jugement sur le port de plaisance de Baiona le laisse perplexe d'autant qu'à 5 heures du matin le courant est coupé et cela réveille brusquement Jean-Pierre car son assistance respiratoire ne fonctionne plus... "Christian, je t'aime malgré Baiona" diit Jean-Pierre.
          Lundi, au réveil, le baromètre annonce 985 HP donc en principe  la dépression commence à se combler même si le vent et les nuages chargés de pluie sont encore bien présents. Encore une journée maussade, propre à la lecture et à voir des films; nous en avons 300 sur un disque dur externe! Jean-Pierre ,cinéphile confirmé, révise sa gamme et,moi, je me régale, privé durant ma vie professionnelle de pouvoir aller au cinéma ou dans les salles de spectacles, nous avons vu ,ainsi, les films cultes d'Etienne Chatiliez ( la vie est un long fleuve tranquille, le bonheur est dans le pré, Tanguy) et grâce à "youtube" les adieux de Brel sur la scène de l'Olympia précédé d'un documentaire sur son bateau "Ascoy 2", les adieux d'Eddy Mitchell également sur la scène de l'Olympia ... voilà des soirées bien remplies avec des gens de qualité.
          Cette période de repos forcé a été salutaire, nous avons fait quelques grasses matinées, quelques promenades à notre rythme, entre deux averses ( nous n'avions pas de bol, obligés de trouver refuges dans des bars, et il y en a eu des averses!) quelques échanges sur notre condition de retraités avec une phrase qui revient souvent dans la discussion, comme un leitmotiv, "il y a pire!"
Jean-Pierre à la proue de la PINTA

Nous avons eu la chance de croiser un exemplaire de la PINTA en mer
Shamrock le bateau de nos amis Brestois
Marine et Vincent qui ont aidé Jean-Pierre a passé le cap des 69 ans!
Happy bithday (renversant!)  Jean-Pierre!!!

mercredi 13 avril 2016

ARTICLE 10 (2016) :
                         Mercredi 11 Mai; c'est décidé nous quittons Baiona; le vent reste désespérément sud ( avec, bien sûr, quelques gouttes de pluie) mais le baromètre remonte lentement mais sûrement ce qui laisse présager que le vent passera progressivement SO et logiquement Ouest soit vent de travers ( le pied à la voile!). La bonne nouvelle : le vent sera autour de 10 Nœuds soit une allure de près pas trop dur pour Jean-Pierre.
                        Ses impressions sur notre périple "Espagnol" :"je suis sorti de chez moi et je suis satisfait du mode de vie imposé par le bateau, donc globalement une impression positive avec comme point d'orgue Saint Jacques de Compostelle, bien sûr la cathédrale mais aussi et surtout le déjeuner typiquement Espagnol de très bonne qualité qui m'a laissé un grand souvenir.
                         Par contre les trajets en bateau me restent toujours "sur l'estomac" , je ne vomi pas mais je ne me nourris pas ce qui démontre que je ne suis pas serein.J'ai remarqué la place importante consacré aux piétons avec des "paséo" très larges,  mettant en valeur les curiosités de chaque cité visitée, l'amabilité des commerçants très "bon enfant" ( l'espagnol de dd facilitant les échanges).
                         Je veux maintenant profiter du Portugal comme j'ai profité de l'Espagne même si je n'aurai plus mon interprète ( au Portugal il vaut mieux parler Français ou Anglais qu'Espagnol , les portugais sont susceptibles question langues)
La Vierge, très présente en Espagne
Les petites rues de Baiona
Baiona  vue du port de plaisance
ARTICLE 11 (2016) :
                         Vendredi 13 Mai : " Braga prie, Coïmbra chante, Lisbonne s'amuse et Porto travaille". Porto, deuxième ville du Portugal après Lisbonne, est le poumon économique du pays, 250.000 habitants mais 2 millions en comptant l'agglomération.
                         La visite des caves de Porto est incontournable, à Vila Nova de Gaia, séparée de Porto par le fleuve Douro; on retrouve les grandes marques de Porto, la plupart au mains de capitaux étrangers (Porto Cruz et Calem sont Français, Taylor's est Anglais tandis que Ferreira, Sandeman et Offley sont Portugais appartenant tous les trois à Sogrape).
                         Le Porto blanc, sec ou moelleux se consomme en apéritif ou avec du foie gras ou un gâteau; les Porto Rouge ( Ruby ou Tawny) sont assez corsés (19,9% d'alcool) et fruités accompagnant les fromages et les desserts au chocolat( un peu comme le Maury en France), le vintage est un vin qui vieillit même en bouteille et donc se bonifie... d'où son prix plus élevé
                         Nous avons fait une promenade en "Yellow Bus" visitant le Porto historique relativement concentré dans le centre ville, englobant la Gare avec des "azulejos" magnifiques, l'inévitable Hotel de Ville où ( à ma demande) Jean-Pierre a posé! la cathédrale and so on... les commentaires étaient en Français et donc nous avons entendu où il fallait descendre pour visiter la cave de porto CALEM ; là encore les commentaires étaient en Français, très précieux, la visite s'est terminée par une dégustation de Porto blanc et Rouge: celui-ci a remporté notre adhésion... et nous en avons acheté!
                         Samedi 14 Mai : Il fait beau, nous reprenons la ligne 14 pour retourner à Porto ( une heure de trajet parce que le chauffeur fait presque tous les quartiers de Vila Nova de Gaia avant de traverser le Douro et nous déposer dans le centre de Porto; nous avons rendez-vous au " Bacalhoeiro"
un restaurant spécialisé dans le "bacalao" ( la morue dans tous ses états); nous nous sommes régalés.
                         Nous avons fait une promenade digestive à Ribeira et Miragaia deux quartiers branchés avec des petites rues animées et des terrasses de café qui donnent envie de s'asseoir sur les bords du Douro que nous avons sillonnés en bateau: une réplique des bateaux qui transportaient les tonneaux de Porto, nous avons également pris le téléphérique pour avoir une vue "aérienne" de Porto, il nous a ramené dans le quartier des caves de Porto ( étonnant?non?)
                         En conclusion Porto est une belle ville, très animée, avec de beaux monuments et le Douro, fleuve majestueux, chevauché par sept ponts que nécessite l'activité économique de la Cité; une belle escale que nous quitterons Lundi pour Nazaré
Jean-Pierre devant... la mairie de Porto
Jean-Pierre, admiratif devant un foudre contenant 60.000 Litres de Porto
Une des nombreuses églises de Porto avec des "azulejos"

Le quartier des caves de Porto avec la réplique des bateaux chargés du transport des tonneaux de Porto
la rue "santa Catarina" qui rappelle étrangement la rue Sainte-Catherine de Bordeaux

mardi 12 avril 2016

ARTICLE 12 ( 2016) :
                         Lundi 16 Mai : départ de Porto vers Midi, à marée haute ce qui fait que nous profitons du courant du Douro qui s'ajoute au courant de marée pour gagner le large puis prendre la direction de Nazaré avec 10/12 Nœuds   de vent au grand largue et Nacama file à 6 nœuds  de moyenne et nous sommes à hauteur de Nazaré dès 7 heures du matin : nous décidons de pousser 20 Milles plus loin à Peniche ( prononcez Pniche), bon accueil, un seul ponton visiteur balloté par les vagues déclenchées par le passage des chalutiers qui ne respectent pas toujours les 3 noeuds maximum pour se déplacer à l'intérieur du port.
                         Nous sommes rejoints par Marine et Vincent le mercredi: apéro "mahousse costaud" auquel se joint Marianne et Pierre encore des Bretons! Jeudi vent force 7 = nous partons visiter Obidos, une cité médiévale avec une rue principale bondée de "marchands du temple"où se côtoient azulejos, images sacrées, couteaux de bonne facture, vins fins ( et chers, jusqu'à 165€ pour un Porto vintage) , dégustations de Jinjas ( liqueur de griotte servi dans une petite coupelle en...chocolat où trempe une griotte( ne pas avaler le noyau!), plusieurs églises richement décorées et un château magnifique avec des murailles dont la largeur dépasse aisément les murs de chez Jean-Pierre qui font 80 centimètres tout de même!
                         Ce soir veillée d'armes sur le Romanée de Pierre et Marianne les Bretons de Vannes; demain les prévisions météo sont clémentes: 10 Nœuds de vent portant qui devrait convenir à Nacama et à Jean-Pierre , une ballade de 50 Milles pour atteindre Lisbonne en fin de journée.
Le château d'Obidos
vous avez dit jus d'oranges?

La vierge à "JP et à dd" les marinéros.

lundi 11 avril 2016

ARTICLE 13 ( 2016) :
                         Vendredi 20 Mai : 8 heures, 15 nœuds de vent , départ compliqué parce que le vent plaque Nacama contre le quai; heureusement les copains donnent un coup de main: Pierre finit même à l'eau- sans dommage cependant- ( je lui ai passé un coup de fil dès mon arrivée et tout allait bien).
                         Vent arrière, voiles en ciseaux, Nacama file à six nœuds ( sa vitesse de croisière est de cinq nœuds) ; dès quinze heures trente nous sommes en vue du Cabo Roca qui, avec son compère le Cabo Raso distant de quatre milles à peine, veille sur les bords du Tage. Alors que le vent était de 12/13 nœuds très rapidement il "est monté dans les tours" entre 25 et 30 Nœuds = j'ai tout de suite pris deux ris et affalé le génois ( la leçon des Açores de 2015 m'a servi!); dès qu'on a embouqué l'estuaire du Tage le vent est tombé à dix nœuds, le soleil est apparu alors qu'on a passé la journée dans une brume tenace avec une visibilité qui n'excédait pas deux cents mètres! et la température est monté d'au moins cinq degrés en une demi heure; on a gardé notre plan de voilure pour déguster "au ralenti" l'entrée du Tage ; on est passé devant Cascaïs ( le Saint-Tropez lisboète avec les tarifs de port qui vont avec, ce qui explique qu'on ne fait que passer!) et devant Estoril pour trouver un port sympathique à vingt kilomètres de Lisbonne, recommandé par la Marina Douro de Porto qui nous a fait un petit mot qui s'est traduit par une ristourne de 20% sur le tarif du port ET des petits pains succulents déposés dans notre cockpit à l'heure du petit déjeuner! Ils nous déposent à Lisbonne quand on veut à 50% du tarif des taxis bref je sens qu'on va bien s'entendre ici!
                         On annonce du mauvais temps pour une semaine minimum : chouette! on sera incollable sur Lisbonne...
un grenier typique de Galice

une vue de Porto (ici l’hôtel Pestana au premier plan)
les étoiles de mer se prennent pour des aliens!
une rue d'Obidos.




dimanche 10 avril 2016

ARTICLE 14 ( 2016) :
                         Samedi 21 Mai :Première destination "Lisboète" l'aéroport. Jean-Pierre prend un billet pour le retour "at home" dès le lendemain; au retour nous prenons quand même le temps de visiter le Musée Calouste Gulbenkian (mécène Arménien), incontournable, avec de grandes salles mettant en valeur des pièces magnifiques allant de la préhistoire au milieu du vingtième siècle;nous avons eu la surprise de découvrir des toiles de Rembrandt, de Rubens, Manet,Monet, Degas, Renoir...des sculptures de Rodin et une magnifique collection de Lalique, des tapis somptueux, des vases de Chine de toute beauté, vraiment ce Musée est une divine surprise qui a plu à Jean-Pierre.
                                           Les adieux de JP et dd
                         Dimanche 22 Mai: j'accompagne Jean-Pierre à son avion sans trop d'émotions de part et d'autre, moi surpris de son départ précipité : le mal du pays?( la "saudade" comme dirait un Portugais) , lui...
                         Je retourne dans le centre ville et m'engouffre dans le mithyque TRAM 28: une traversée de la capitale assez fantastique, bringuebalé dans un tramway presque centenaire, les freins grincent dans les descentes ( à Lisbonne on monte ou on descend!) de ruelles de plus en plus étroites et sinueuses qui débouchent sur de larges places où trônent les personnages illustrent ayant marqué la vie Portugaise.
                         Lisbonne est une des rares capitales européenne à être vraiment un port de mer ce qui explique l'irrésistible désordre qui règne partout: les balcons chargés de linge qui sèche, les rues tortueuses qui débouchent sur des "miradouros", ces spectaculaires belvédères où l'on peut humer l'air du large, un air auquel se mélange les odeurs du poisson salé en tonneau des boutiques ou celui que l'on fait griller au fond d'un restaurant...
                                                      un des tramway qui nous replongent dans le siècle dernier!
                                         Une de nombreuses statues qui ornent les places "Lisboètes"
Une des nombreuses maisons que l'on peut admirer du tram 28.

samedi 9 avril 2016

ARTICLE 15 (2016):
                         Lundi 23 Mai : Je fais une petite marche de quinze minutes pour prendre le train à Oéiras (où est la marina) qui me dépose à la "Estaçao Caïs do Sodré", la gare, d'où je pars à la découverte de Lisbonne; aujourd'hui un parcours du Lisbonne moderne à bord du "Yellow Bus" bus touristique à impériale ( pratique pour prendre des photos) avec un commentaire pertinent et en Français qui donne une idée générale de la Ville fortement marquée par les découvertes des grands navigateurs et le Tage " cette mer de paille" aux reflets dorés porteuse des rêves de voyage de tout un peuple.
                         Je me suis attardé dans un quartier moderne "construit" pour l'exposition universelle de 1998 avec une gare futuriste et des buildings à l'unisson
                                          La gare "Oriente"


                                          Le LISBONNE futuriste
Le "yellow bus" a parcouru les rives du Tage avec le pont du 25 Avril ( date de la Révolution des Oeillets en 1974)
qui a des airs du "Golden Gate" de San Francisco, surplombé par une statue monumentale du Christ qui veille sur Lisbonne.
Le deuxième pont célèbre de Lisbonne est le pont Vasco de Gama qui a un petit air de famille avec le pont de l'Ile de Ré mais avec des mesures très importantes: 13 kilomètres de longueur dont 8 kilomètres au dessus des flots.

le "Yellow bus" me ramène sur la "Praça da Figueira" où je prends un plat du jour dans un petit restaurant bruyant, bon enfant et... pas cher; le reste de l'après midi je flâne tout en me rapprochant de la Gare  pour rejoindre Oéiras où je ferai ma petite marche de quinze minutes avant de retrouver Nacama; un supermarché est sur la route cela me permet de faire le plein de légumes et de fruits car, même si la température n'est pas engageante(16/17° Maxi), une cure de salade / fruits / eau me fera le plus grand bien.
 La "caravelle" est présente partout, même sur les lampadaires!


Encore un building futuriste
La mascotte de la marina Oéiras ( pas Jean-Pierre, la Baleine!)

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